Le Conseil d’administration du Fmi vient d’approuver une deuxième tranche de six mois d’allégement du service de la dette pour 28 pays membres dans le cadre du Catastrophe Containment and relief trust (Ccrt). Cette approbation fait suite à la première tranche de six mois (14 avril-13 octobre 2020) approuvée le 13 avril 2020, et permet le décaissement de dons pour le paiement du service de la dette éligible échu au Fmi du 14 octobre 2020 au 13 avril 2021. «Sous réserve de la disponibilité de ressources suffisantes du Ccrt, l’allégement du service de la dette pourrait être accordé pour une période totale de deux ans, jusqu’au 13 avril 2022. L’allégement du service de la dette libèrera des ressources financières limitées pour les secours médicaux d’urgence vitaux et autres secours pendant que ces membres combattent l’impact de la pandémie Covid-19», lit-on dans le rapport de l’organisation.
Le Fmi explique ce prolongement par le fait que la pandémie du Covid-19 continue de faire peser de «graves conséquences» humaines et économiques sur les membres du fonds. Dans ce contexte, le Fmi a noté que les subventions du Fonds de confinement et de secours en cas de catastrophe (Cccrt) pour l’allégement du service de la dette sur les obligations envers le Fonds arrivant à échéance du 14 avril au 13 octobre 2020 ont aidé ses membres les plus pauvres et les plus vulnérables à lutter contre la pandémie et ses répercussions.
Toutefois, les administrateurs du Fmi exigent de la transparence dans la gestion de ces fonds. Ils ont souligné en effet l’importance du suivi continu des engagements de gouvernance et de transparence des pays bénéficiaires pour sauvegarder les dépenses prioritaires et liées au Covid-19. Les administrateurs ont convenu que les pays qui ont bénéficié de l’allégement de la dette du Ccrt poursuivent, dans l’ensemble, des politiques macroéconomiques sensées pour soutenir la stabilité en réponse aux retombées économiques de la pandémie. «Ils ont également convenu que les ressources libérées par la tranche initiale de l’allégement du service de la dette du Ccrt contribuaient à fournir un soutien d’urgence sanitaire, social et économique pour atténuer l’impact de la pandémie sur les vies et les moyens de subsistance», précise le rapport. Tout ce report ne concerne que les prêts des institutions financières internationales comme le Fmi et la Banque mondiale, et des Etats notamment ceux du club de Paris. Mais la dette des créanciers privés n’est pas concernée par ces prolongements. Le Sénégal continue par exemple de payer les 2,2 milliards de dollars des obligations souveraines (eurobonds) émis en 2018.