Passage du Cfa à l’Eco: l’équation du respect des délais

Eco-Finance

Il sera très difficile aux pays de l’Uemoa de respecter les délais pour le passage du Cfa à l’Eco. Le Conseil national de l’ACT, le parti de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, salue les premiers pas obtenus comme des acquis à mettre au crédit de l’engagement de la jeunesse. Il considère toutefois que la vigilance doit rester de mise dès lors qu’il semble difficile de passer du franc cfa à l’Eco au cours de l’année 2020 comme cela a été annoncé.

Le parti a également retenu que la garantie de convertibilité dont les contreparties n’ont pas été précisées, n’en est pas réellement une. Il ne s’agit en fait que d’un concours possible après ceux du Fond Monétaire International (FMI), et des démarches de « ratissage ». Il a rappelé que la convertibilité de la monnaie de l’UEMOA est d’abord l’œuvre de la BCEAO, qui l’a assurée sans aucun soutien en 60 années d’indépendance sauf à la fin des années 80. Le CN estime que l’expertise de la BCEAO dispense d’avoir recours à une garantie du Trésor français qui ne correspond d’ailleurs aucunement à une « garantie illimitée » comme annoncée.

Le CN a regretté les silences de la BCEAO et des opérateurs économiques. Il retient comme nécessaire que des précisions soient données au public sur l’ensemble des engagements de réforme annoncés, et que les prises de position, notamment politiques, ne nuisent à la valeur de la monnaie de l’Union au détriment de populations déjà très affectées par la pauvreté.

Le CN a aussi regretté que les Autorités monétaires de la zone UEMOA aient attendu 46 années, pour, sous la pression de la jeunesse de nos pays, engager lesdites réformes portant sur le changement de la dénomination de la monnaie, et la fin des contreparties associées à la prétendue garantie de convertibilité apportée par la France.

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