Pêche: Idrissa Seck déchire l’accord signé avec la Mauritanie

Eco-Finance

Le Secrétariat national de Rewmi dénonce vigoureusement l’accord de pêche signé avec la Mauritanie, pour son caractère «déséquilibré et indigne» d’un pays souverain et conscient des préoccupations de ses populations.

«Comme le Président Idrissa Seck l’avait dénoncé lors de sa visite au chevet des pêcheurs de Guet-Ndar à Saint-Louis, cette précipitation et cette soumission totale illustrent, une fois de plus, l’absence de vision du Président Macky Sall, ses piètres talents de négociateur et son incapacité à protéger les intérêts de notre cher pays», lit-on dans un communiqué.

Le Sénégal et la Mauritanie ont conclu un accord de pêche, en marge du sommet de l’Union africain qui s’est tenu en Mauritanie cette semaine. Cette signature qui intervient trois ans après l’expiration du précédent accord, permet aux pêcheurs Sénégalais de pêcher dans les eaux poissonneuses de la Mauritanie.

Les pêcheurs sénégalais pourront ramener 50 000 tonnes de petits poissons par an, mais seules 400 embarcations seront autorisées à s’y rendre, selon Tv5.   «Cela va améliorer la sécurité de nos pêcheurs qui vont pêcher dans les eaux mauritaniennes. C’est salutaire. Mais il y a encore des manquements qu’il va falloir creuser. Par exemple sur l’accord, 400 pirogues par an, ce n’est pas suffisant. C’est à raison de 30 à 40 pirogues par mois et rien qu’à Saint Louis il y a plus de 2000 pirogues. Ca va créer des problèmes, qui va partir et qui va rester. C’est là le nœud du problème sur cet accord», déclare Mamadou Sarr, secrétaire général du comité local de pêche de Ouakam  et cité par la chaîne de télévision.

En janvier dernier, un jeune pêcheur a été tué par les gardes côtes mauritaniens. Tirant les enseignements des accords récents signés dans des secteurs stratégiques tels que le pétrole et le gaz, Rewmi met, de nouveau, en garde le Président Macky Sall contre cette dangereuse propension qu’il a d’ailleurs fini d’ériger en ligne de conduite, caractérisée notamment par «la politique du fait accompli» et l’absence de concertation préalable avec les parties prenantes nationales

 

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