La pénurie de kérosène et de gaz butane révèle une triste réalité. Le Sénégal est à la merci des pétroliers. Le ministre du Pétrole et des Energies invoque la crise ukrainienne, mais cette crise frappe tous les Etats.
Le gouvernement n’avait pas prévu cette guerre qui a entraîné une rupture des chaînes de distribution des matières premières.
L’Agence internationale de l’Energie recommande aux Etats de se doter de réserves stratégiques de 90 jours au moins. Ce que n’a pas fait le gouvernement qui ne compte que sur les pétroliers à qui il doit beaucoup d’argent.
Et c’est pour se faire payer que ces derniers ont traîné les pieds pour importer du kérosène, une manière pour eux de mettre la pression sur l’Etat afin qu’il les paie. D’ailleurs, Sophie Gladima, le ministre du Pétrole et des Energies a avoué, lors de sa conférence que l’Etat va éponger une partie de la dette due aux pétroliers.
En attendant, les compagnies aériennes internationales déroutent leurs avions vers le Cap vert au détriment du nouvel aéroport Blaise Diagne. Les rares compagnies qui ont des cuves à Dakar vont atterrir à l’aéroport.
La renommée du Sénégal en prend aussi un sacré coup.
