Perspectives : Des Sénégalais d’Amérique souhaitent un changement pour pouvoir rentrer et servir leur pays

Politique

Correspondante permanente à New York


Le changement voulu par les Sénégalais d’Amérique passe d’abord par un changement des institutions. « Tous les grands pays du monde se sont fondés sur des institutions solides. On oublie même les dirigeants, mais ce sont les institutions qui déterminent la bonne marche d’un pays », estime Ousmane Tounkara. Etabli aux Etats Unis depuis plusieurs années, cet activiste a aujourd’hui envie de retourner dans son pays pour pouvoir participer à son développement. « J’ai presque 50 ans et j’ai envie de retourner dans mon pays pour travailler normalement et être en paix », avoue-t-il. Mais cela paraît encore impossible s’il n’y a pas un changement à la tête. « Aujourd’hui, il est très difficile de construire quelque chose au Sénégal. Il faut un changement radical pour que nous puissions retourner au Sénégal et travailler pour son développement. »
Pour Marie Jeanne Diouf, ce changement n’est autre que Ousmane Sonko. « On a besoin de leaders qui ont un fort estime de soi et qui croient en leur pays. On n’a plus besoin de leaders qui ont la mentalité de colons. Avec tout ce qui se passe autour de nous, c’est la coalition Yewi avec Ousmane Sonko qui est le plus habilité à diriger le Sénégal », déclare-t-elle.
Établie au pays de l’oncle Sam depuis 25 ans, cette mère de famille a décidé de s’engager en politique parce que convaincue par le discours de Ousmane Sonko. Très engagée, elle a alors créé un groupe de Pastef à New york et milite pour un changement bénéfique à tous. « Depuis que je suis là il y a 25 ans, il n’y a pas un mois où je n’ai pas envoyé de l’argent au Sénégal. Mais le constat que j’ai fait est que depuis lors, rien n’a vraiment changé. Ça a changé pour ma famille, mais pas pour tout le monde et pour moi cela n’a pas de sens. Nous devons nous voir en tant qu’entité et pas individuellement. L’Américain pense au pays. Il pense à lui et aussi à l’autre. Il faut que nous aussi qu’on puisse arriver à ce niveau. Nous devons nous sacrifier pour notre pays et pouvoir en être fier. »

Selon elle, le fait que le Sénégal soit le 25e pays le plus pauvre dans le monde entier est une honte pour un pays qui a autant de ressources. « Il nous faut des gens qui sont plus éduqués qui comprennent les enjeux. Le Sénégal est ouvert à tout le monde sauf aux Sénégalais. Tout le monde peut venir investir au Sénégal sauf les Sénégalais. Ceci doit connaître un terme avec un changement au plus haut niveau et une répercussion à tous les niveaux », déclare Marie Jeanne.


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