Le Premier Ministre Amadou BA a présidé ce mardi 5 mars 2024 un Conseil interministériel sur les projets de mobilisation et de valorisation des eaux de surface. Dans son propos introductif, le Chef du Gouvernement a insisté sur l’urgence d’aborder la problématique de la mobilisation et la valorisation de nos eaux de surface dans un contexte où la ressource devient de plus en plus rare.
« Nous sommes confrontés à un défi majeur, à savoir, assurer un approvisionnement adéquat en eau pour nos concitoyens, tout en veillant à la préservation et à la gestion durable de nos ressources hydriques. Nous devons être conscients des défis auxquels nous sommes confrontés. Les effets du changement climatique se font sentir de manière de plus en plus marquée, avec des pluies devenues imprévisibles et irrégulières. Nous devons, par ailleurs, faire face à une demande croissante en eau, tant pour les besoins domestiques que pour l’agriculture, l’industrie et la production d’énergie » a rappelé le Premier Ministre Amadou BA, non sans relever l’impact des nombreuses réalisations du Chef de l’Etat, en ce sens. C’est le cas, à titre d’exemple, du projet des agropoles, conditionné à une bonne maîtrise de l’eau pour garantir les productions agricoles, pastorales et piscicoles attendues.
L’objectif de l’Etat du Sénégal est d’élaborer une stratégie globale et cohérente impliquant tous les acteurs en charge de la ressource sachant que le potentiel des eaux de surface renouvelables sur le territoire national est estimé entre 40 et 50 milliards de mètres cubes par an répartis entre 07 bassins versants dont les bassins des fleuves Sénégal et Gambie, des cours d’eau au niveau de la Casamance, de la Kayanga, du Sine et du Saloum.
Actuellement plusieurs projets d’envergure sont en cours pour mobiliser et valoriser des eaux de surface. Parmi les projets à court terme figure le Projet de renforcement de la résilience des écosystèmes du Ferlo (PREFERLO – Phase 1 pour 530 millions m3/An), le Projet de mobilisation des eaux du bassin versant de Nianija-Bolong (PROMOREN pour 46,6 millions m3/An), le Projet intégré pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement, composante amélioration de l’hydraulicité du lac de Guiers (PISEA pour 2,36 milliards m3/An), le Projet de sécurisation de la qualité des eaux du lac de Guiers (PRASEG pour 2,36 milliards m3/An).
Au total, plus de 271 milliards FCFA sont injectés dans les différents projets en cours. Une autre enveloppe de plus de 127 milliards FCFA est prévue à moyen terme pour d’autres projets à court terme. Plus de 928.000 emplois directs et indirects seront également créés.
Il convient de relever que la mobilisation et la valorisation des eaux de surface permettront d’aller vers une disponibilité de la ressource, en abondance et en permanence, durant toute l’année, ce qui constitue une belle opportunité de création d’emplois.
Aussi, 90.000 hectares exploitables seront sécurisés autour du lac de Guiers, pas moins de 232.000 hectares de terres dont 36.000 présentement salés, seront mis en valeur. Outre la sécurisation des emplois agricoles, les activités pastorales et piscicoles seront impactées par les différents projets de mobilisation et de valorisation des eaux de surface. La promotion de l’équité territoriale, la restauration des écosystèmes et le développement d’activités artisanales et connexes seront également pris en charge.