On s’achemine tout droit vers un autre feuilleton politico-juridique, comme celui qui avait marqué la candidature du président Wade pour un troisième mandat en 2012.
Le professeur de droit constitutionnel Babacar Guèye affirme que la nouvelle constitution votée en 2016 et qui limite le nombre de mandats à deux ne contient pas des dispositions transitoires qui stipulent clairement que le premier mandat du président Macky Sall est inclus dans cette constitution.
De son côté, le constitutionnel Mouniry Sy, ami et ancien étudiant du ministre de la justice rétorque qu’il serait superfétatoire de les inclure dans la nouvelle constitution.
Selon lui, le président de la République ne peut pas briguer un troisième mandat.
Mais c’est ce que disait l’ancien président Abdoulaye Wade en 2007 après sa réélection. Et pourtant en 2012, il avait tordu le bras au conseil constitutionnel et brigué un troisième mandat.
Donc rien ne dit que son successeur Macky Sall qui se plait à le copier ne vas forcer la justice et tenter de briguer un troisième mandat si et seulement si il remporte l’élection présidentielle de 2019. Rien ne dit qu’il ne sera pas tenté comme son père putatif.
