D’après la coalition Idy 2019, ce hold-up électoral que configuraient à dessein certains médias de masse sera par la suite, on pourrait dire définitivement, scellé tard dans la nuit du 24 au 25 février par le Premier ministre. «Alors même que les urnes n’étaient pas intégralement dépouillées, et à travers une déclaration télévisée, celui qui avait acté le nombre de candidats avant le temps de la justice récidiva en proclamant la victoire du candidat sortant, dont il est le directeur de campagne, avec un score de 57%. C’est sans surprise que la Commission Nationale de Recensement des Votes confirma, tout en l’améliorant, les résultats préfabriqués du candidat sortant, le 28 février 2019 », dit-elle.
Le Conseil constitutionnel couvre définitivement le hold-up électoral en confirmant les résultats de la CNRV4 tout en se gardant de se prononcer sur les observations et contestations de l’opposition annexées au PV des résultats provisoires de la CNRV.
Les actes préparatoires du hold-up : la neutralisation systématique du principe de consensus politique sont : la fraude à la Constitution, la couverture du juge constitutionnel, la restriction abusive de la liberté de candidature. «La Constitution est tellement manifeste qu’elle viole et démolit les droits fondamentaux.
La confiance perdue en la justice constitutionnelle. Le dérèglement général du système de gestion et de contrôle du processus électoral. La neutralité douteuse de l’Administration électorale. L’absence d’intégrité de toute la chaine du processus électoral, l’absence de rigueur du Ministère de l’intérieur et de la DAF s’est aussi manifestée dans le traitement des données issues des enregistrements d’électeurs.
La non sincérité du scrutin du 24 février ne souffre d’aucune ambiguïté. La manipulation du fichier électoral a été l’outil principal par lequel s’est réalisée la confiscation du suffrage des Sénégalais. L’audit du fichier a en effet permis de déceler une fraude massive à l’état civil (A).
Cette forme de fraude inédite, et qui enlève, pour la première fois depuis l’indépendance, toute crédibilité à notre état civil national, a permis d’introduire plus d’un million d’électeurs fictifs dans le fichier général des électeurs. Le mécanisme d’insertion de ces électeurs fictifs ainsi que les milliers d’électeurs victimes d’un transfert forcé de leur lieu de vote a été envisagé en amont et exécuté le jour même du vote grâce à une modification illégale du régime des opérations de vote (B).
«L’atteinte à l’intégrité du fichier électoral : une fraude inédite à l’état civil, des cartes établies sur la base de pièces d’état civil inexistantes et enfin des numéros de carte d’identité antérieurs à la création du centre d’état civil », souligne le rapport.