Un an jour pour jour de l’élection présidentielle fixée le 25 février 2024, Khalifa Sall et Karim Wade sont encore dans l’incertitude. Ils ne sont pas encore assurés de participer à ce scrutin malgré la promesse faite par le président de la République de les amnistier.
Pourtant, il y a six mois, lors du conseil des ministres du 28 septembre dernier, le Président de la République, «abordant la consolidation du dialogue national et l’ouverture politique», avait demandé au ministre de la Justice d’examiner, dans les «meilleurs délais», les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdus leurs droits de vote. Macky Sall faisait allusion à Karim Wade et Khalifa Sall, exclus de la dernière présidentielle de 2019 en raison de la perte de leurs droits civils et politiques.
Karim Wade est condamné par la Crei à une peine de six ans de prison ferme, et d’une amende de 138 milliards de Fcfa. Sur les 117 milliards Fcfa de patrimoine, 69,119 milliards ont été retenus comme illicites. Khalifa Sall a été déclaré coupable de plusieurs délits dans l’affaire dite de la «caisse d’avance» de la mairie de Dakar, dont «escroquerie aux deniers publics», «faux et usage de faux dans des documents administratifs» et «complicité de faux en écriture de commerce», Khalifa Sall a alors vu le ciel lui tomber sur la tête.