Les candidats à la présidentielle de 2024, regroupés dans le Front démocratique pour une élection inclusive, «prennent acte» de la décision du conseil constitutionnel du 15 février 2024. Toutefois, pour les candidats «spoliés de leurs droits constitutionnels» lors du contrôle des parrainages et celui exclu «injustement» de la liste définitive, le Conseil constitutionnel en actant très clairement le report de l’élection du 25 Février, acte en même temps la reprise intégrale du processus électoral.
Ces candidats qui s’exprimaient en conférence de presse ce dimanche, estiment que cette reprise intégrale du processus postule que toutes les décisions prises concernant l’élection présidentielle du 25 février 2024 sont caduques. Ainsi d’après eux, les candidats spoliés, les candidats validés, tout comme le candidat injustement écarté pour prétendue binationalité, sont aujourd’hui tous logés à la même enseigne.
«Le Conseil constitutionnel qui ne communique pas ses avis et décisions par des formules ambigües n’a nulle part ordonné à l’Exécutif d’organiser l’élection présidentielle avant le 2 avril. De fait, le pas en avant ainsi posé par le Conseil constitutionnel ouvre la voie à la réparation de toutes les injustices liées au processus électoral antérieur via la concertation nationale. L’expression « dans les meilleurs délais» utilisée par le Conseil constitutionnel montre que celui-ci n’a pas le fétichisme des dates mais exprime plutôt une volonté de solution consensuelle », disent-ils. Puis ils ajoutent : «Le Conseil constitutionnel ajoute dans son Considérant 19 un paragraphe de haute portée au regard du contexte national actuel : « le Conseil constitutionnel doit toujours être en mesure d’exercer son pouvoir régulateur et de remplir ses missions au nom de l’intérêt général, de l’ordre public, de la paix, de la stabilité des institutions et du principe de la nécessaire continuité de leur fonctionnement».
Selon eux, l’Exécutif, à son tour, en conformité avec cet esprit, devrait remplir lui aussi « ses missions au nom de l’intérêt général, de l’ordre public, de la paix, de la stabilité des institutions ». La concertation nationale pour « une nouvelle Loi électorale et un nouveau processus électoral démocratique, transparent et INCLUSIF » est la seule et unique voie qui doit engager l’ensemble de notre peuple. Le Pds et ses alliés rejettent fermement toute marche forcée qui ne déboucherait sans aucun doute que sur la véritable déstabilisation du Sénégal au profit des lobbys évoqués plus haut.