Abdoul Mbaye propose une «approche révolutionnaire», mais qui ne remet pas en cause l’existant. «Maintenir la stratégie actuelle veut dire que nous conservons le système du code des investissements, recours à l’investissement direct étranger, création de zones industrielles pour attirer les investisseurs», liste le candidat de l’ACT. «Le côté révolutionnaire de notre démarche tient au fait que nous considérons que nous devons bâtir une industrie à partir de notre artisanat, ce que d’ailleurs les pays qui ont réussi leur émergence ont fait et continuent de faire», poursuit-il ajoutant que l’artisanat devra bénéficier de l’aide de l’Etat, avec la création de mini zones industrielles, de villages de métiers qui permettent de partager et de mutualiser les machines trop chères, la comptabilité. Le candidat promet des comptoirs et un marché de l’or.
Abdoul Mbaye propose une «approche révolutionnaire»
Pour créer la compétitivité de notre industrie, il y a un facteur absolument essentiel, c’est l’électricité, selon lui. «Il faut pouvoir utiliser la manne issue des ressources du pétrole et du gaz pour disposer d’une énergie à bon coût dont pourra profiter l’industrie. D’une manière générale, l’industrie va largement contribuer à notre souci de se substituer aux importations», poursuit-il. L’agro industrie va jouer un rôle important de valorisation des ressources agricoles et halieutiques avec pour objectif l’augmentation de la valeur ajoutée locale et du Pib. L’objectif, d’après lui, est de créer des emplois et réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur.
El Hadji Ibrahima Mbow veut des parts de marché croissants pour Made in Sénégal
Docteur en industries agro alimentaires, El Hadji Ibrahima Mbow s’engage à mettre des milliards dans l’industrialisation qui est sa priorité numéro 1, afin de créer massivement des emplois durables et des richesses favorisant un accès profitable aux marchés extérieurs et un grain de parts de marché croissants pour les produits et services Made in Sénégal. «Nous voulons industrialiser notre pays en implantant sur l’ensemble du territoire des bassins industriels innovants, basés sur les compétences distinctives de chaque zone ; financés par l’Etat, les Conseils territoriaux, le secteur privé et avec l’appui de partenaires stratégiques pour approvisionner les marchés intérieur et extérieur», dit-il. A l’instar de Abdoul Mbaye, le candidat de Bunt-bi affirme que l’accent doit être mis d’abord sur la transformation des matières premières agricoles, halieutiques et sylvo-pastorales.
Mamadou Lamine Diallo : «L’industrialisation est la seule voie de souveraineté de l’Afrique»
L’industrialisation c’est son mantra. Mamadou Lamine Diallo affirme que la vraie condition pour lutter contre le chômage massif des jeunes est incontestablement l’industrialisation du Sénégal. «C’est en réalité la seule voie de souveraineté de l’Afrique, l’enjeu du monde. L’Afrique responsable et industrialisée, à partir du Sénégal avec ses ressources naturelles sous explorées et sa jeunesse résilience et persévérante doit pouvoir dessiner la trajectoire économique du monde», dit-il. «Il nous faut aller vers la construction d’une capacité scientifique, technique et managériale. Identifier des filières industrialisantes dans le domaine du textile, de l’agro-alimentaire, des biens manufacturés de forte consommation», poursuit-il. D’après le leader de Tekki, nos spécificités en ressources naturelles doivent guider la création de pôles industriels à forte intensité de main-d’œuvre, favorisant une migration interurbaine pour favoriser l’équité territoriale. Le leader de Tekki estime que la Covid a démontré que l’industrialisation offre sécurité et stabilité socio-économique à notre pays.