La Chine est également devenue un bailleur de fonds de premier plan pour les États africains depuis le début des années 2000, après avoir officiellement lancé sa stratégie de mondialisation.
Les prêts chinois, destinés essentiellement à financer des projets d’infrastructures publiques, ont rapidement augmenté dans la région à la fin des années 2000. En conséquence, la part de la Chine dans le total de la dette publique extérieure de l’Afrique subsaharienne s’est accrue, passant de moins de 2 % avant 2005 à environ 17 % en 2021. Les pays africains ont ainsi bénéficié d’une nouvelle source de financement de leurs infrastructures et la Chine est désormais le premier créancier public bilatéral des pays de la région.
Toutefois, la part de la Chine dans le total de la dette souveraine de l’Afrique subsaharienne reste relativement faible, à environ 6 % seulement. La dette publique de la région envers la Chine est très concentrée, selon la Banque mondiale : cinq pays représentent 55 % de cette dette publique bilatérale envers la Chine (Angola, Kenya, Zambie, Cameroun, et Nigéria, principalement des pays riches en ressources naturelles).
Il existe une corrélation entre l’ampleur des échanges bilatéraux et les décaissements de prêts entre la Chine et les pays de la région, après prise en compte du PIB. Mais il importe de noter que la dette envers la Chine n’a pas apporté la principale contribution à la hausse marquée de la dette publique de la région ces 15 dernières années. La moitié environ de la dette publique de la région est désormais constituée de prêts commerciaux intérieurs, porteurs de taux d’intérêt plus élevés et assortis d’échéances plus courtes.
La Chine a aussi considérablement augmenté ses IDE en Afrique subsaharienne depuis 2006. Cette hausse des flux d’IDE chinois a été impressionnante, puisque ceux-ci ont représenté environ 23 % des entrées annuelles d’IDE (soit 3 milliards de dollars environ) dans la région en 2021. Toutefois, par rapport au volume d’investissements en provenance d’autres régions du monde, la part du stock des investissements chinois dans le stock total des IDE de la région reste relativement faible, car de formation plus récente, à environ 4,4 % en 2021.