Jusque là en retrait du procès en diffamation de Ousmane Sonko, le mouvement Y en a marre est entré dans la danse. En conférence de presse, hier, ses animateurs mettent Macky Sall en garde contre les violences exercées contre le leader de Pastef et contre les manifestants. «J’emprunte les mots de Macky Sall et je lui dis que la répression qui s’est passée avant-hier, ne se reproduira plus», assène Thiat. Puis il s’empresse d’ajouter : «Macky laisse Sonko aller répondre à la justice le 30 mars prochain comme le fait Mame Mbaye Niang». Thiat affirme qui affirme qu’ils feront face au pouvoir si la répression se reproduit, ajoute que toute cette violence est dictée par son envie de briguer un 3e mandat «illégal et anti constitutionnel».
«Trop, c’est trop. Il faut que Macky arrête», prévient Aliou Sané, le coordonnateur de Y en a marre ajoutant qu’ils ont organisé cette conférence de presse pour dire à Macky Sall de cesser la violence contre les opposants et contre les populations qui résistent à l’injustice. Sinon, dit-il, nous lui barreront la route. «On ne peut pas accepter les violences. Si cette répression ne cesse pas, notre mouvement tiendra Macky Sall comme l’unique responsable de ce qui se passera», prévient Aliou Sané. Le coordonnateur du mouvement Y en a marre de poursuivre: «Tout le monde a constaté, que depuis un certain temps, sur fond de 3e candidature inconstitutionnelle et immorale, le régime du président Macky Sall torpille les règles élémentaires de la démocratie», poursuit Aliou Sané, qui indique que les Sénégalais et le monde entier ne pouvaient s’imaginer qu’on en serait là à débattre d’un troisième avec tout ce qui s’est passé en 2012.
Selon lui, Macky Sall est dans cette logique et l’une des armes qu’il utilise c’est toute la répression qu’on voit et toute cette judiciarisation du débat public. «Nous avons même vu des arrestations d’activistes ou d’opposants pour ensuite aller chercher des preuves d’accusation. Jamais, les droits les plus élémentaires des citoyens comme par exemple les marches pacifiques, n’ont été bafoués que sous le régime de Macky Sall.