Promotion des femmes en entreprise : l’Afrique à la traîne, selon la Banque mondiale

Eco-Finance
  • Le score moyen de la région s’établit à 71,5 et les femmes y bénéficient de moins des trois quarts des droits juridiques reconnus aux hommes.
  • Sur les 48 économies de la région, deux sont parmi les 50 pays les mieux classés du monde : Maurice (89,4) et Afrique du Sud (88,1).
  • Les économies d’Afrique subsaharienne obtiennent de bons résultats pour les indicateurs Mobilité (score moyen de 83,9), Travail (80,7) et Retraite (80,2).
  • Dans le domaine de la Mobilité, 25 des 48 économies de la région (52 %) obtiennent la note de 100. Ces résultats indiquent qu’elles se sont dotées de lois garantissant aux femmes les mêmes droits pour demander un passeport, voyager hors du pays ou du domicile et choisir leur lieu de résidence.
  • En ce qui concerne le travail, seules cinq des 48 économies (10 %) n’interdisent pas la discrimination à l’emploi fondée sur le sexe. L’Angola a adopté une loi protégeant les femmes contre le harcèlement sexuel au travail et a instauré des sanctions pénales en la matière, mais 11 économies de la région ne disposent toujours pas de telles dispositions législatives. Globalement, l’Afrique subsaharienne obtient de bons résultats pour l’indicateur Travail (80,7), légèrement supérieurs à la moyenne mondiale (80,5).
  • Cinq des 48 économies de la région (Angola, Bénin, Burundi, Gabon et Sierra Leone) ont procédé à des réformes en faveur de l’égalité des sexes au cours de l’année écoulée. En revanche, un pays, le Togo, a introduit une modification juridique qui réduit les perspectives économiques des femmes, avec l’adoption d’un nouveau Code du travail qui ne prévoit plus d’interdiction de licenciement des femmes enceintes. La plupart des réformes menées en Afrique subsaharienne concernent les indicateurs Rémunération et Travail.
    • L’Angola a adopté une loi protégeant les femmes contre le harcèlement sexuel au travail et a instauré des sanctions pénales en la matière. Le pays affiche désormais un score de 100 pour l’indicateur Travail, de même que 29 autres économies de la région.
    • Le Bénin a supprimé les restrictions à l’emploi des femmes dans le secteur de la construction, et elles peuvent désormais travailler dans l’industrie au même titre que les hommes.
    • Le Burundi obtient la note de 100 pour l’indicateur Rémunération en imposant un salaire égal pour un travail de valeur égale. Aujourd’hui, 15 des 48 économies (31 %) de la région affichent le score maximal pour cet indicateur.
    • Le Gabon a mis en œuvre cinq réformes, faisant passer son score moyen de 57,5 à 82,5. Le pays a notamment obtenu la note de 100 pour l’indicateur Actifs en ayant accordé aux épouses des droits égaux sur les biens immobiliers et une autorité administrative analogue à celles des hommes sur les biens pendant le mariage. Désormais, 17 des 48 économies (35 %) obtiennent un score de 100 pour l’indicateur Actifs. Le Gabon a également atteint la note maximale pour l’indicateur Entrepreneuriat en permettant aux femmes d’ouvrir un compte bancaire au même titre que les hommes et en facilitant leur accès au crédit grâce à l’interdiction des discriminations fondées sur le sexe dans les services financiers. Ce sont à présent 12 des 48 économies (25 %) qui obtiennent un score de 100 pour l’indicateur Entrepreneuriat. Enfin, le Gabon affiche aussi la note de 100 pour l’indicateur Travail en permettant à une femme d’occuper un emploi sans l’autorisation de son mari.
    • La Sierra Leone obtient un score de 100 pour l’indicateur Entrepreneuriat en interdisant légalement les discriminations sexuelles dans les services financiers, ce qui facilite l’accès au crédit pour les femmes.
  • Des difficultés subsistent notamment dans le domaine Parentalité, où le score moyen régional est de 45.
    • Aucune économie de la région n’obtient un score de 100 pour cet indicateur.
    • Les notes de la région s’échelonnent de 0 à 80, et 28 pays sur 48 (58 %) accordent un congé paternité rémunéré.
    • Sur les 50 économies du monde qui ont mis en place un congé parental rémunéré, aucune ne se trouve en Afrique subsaharienne, où la durée moyenne du congé accordé aux pères était de 2,7 jours en 2021.
    • Par ailleurs, le Togo a introduit une nouvelle loi qui ne pénalise plus le licenciement des salariées enceintes.

 

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