La problématique de l’emploi des jeunes reste entière et demeure préoccupante. En effet, elle occupe tous les débats. Elle a ainsi été au cœur de la compétition dénommée «kaay débattre» qui opposait l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (ucad) à l’institut Africain de management (IAM), mercredi, au sein du campus de l’Ucad.
Axée sur de la problématique de l’emploi des jeunes en Afrique: cas du Sénégal”, la grande finale de la 4e édition de kaay débattre était amplement disputée par les deux établissements, avant d’être remportée par la faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp) de l’Ucad. Beaucoup de sujets d’actualité ont été également débattus à l’occasion de ses joutes intellectuelles.
Vu le taux de chômage des jeunes qui ne cesse de s’accroître, l’entreprenariat et l’auto-emploi ont été promus par les étudiants et les autorités administratives. Rappelant l’importance de l’initiative, le directeur du centre des œuvres Universitaires de Dakar, Maguette Sène, parrain de la cérémonie, soutient : «Organiser une cérémonie dont le savoir et la connaissance intellectuelle s’est mis en compétition et dont l’objectif est de débattre des questions d’actualité n’est que justice rendue dans une université qui porte le nom de l’illustre Cheikh Anta Diop». Selon lui, le thème de cette édition est plus que d’actualité d’autant plus que la question de l’emploi des jeunes au Sénégal reste un casse-tête.
C’est pourquoi, dit-il, au-delà des pouvoirs publics, toutes les couches de la société et du monde universitaire doivent s’y pencher, afin de contribuer à la solution de l’emploi des jeunes. Le directeur du Coud affirme que le Sénégal cherche à gérer la question de l’emploi et l’insertion professionnelle, mais il se trouve souvent que c’est le manque d’information qui fait défaut chez certains jeunes.
Ainsi, malgré les efforts déployés, la question relative à l’emploi des jeunes reste entière pour le Sénégal. «Nous devons orienter nos universités vers des formations diplômantes qui débouchent sur un savoir-faire réel. Car, la fonction publique ne peut absolument pas absorber cette forte demande de notre jeunesse. L’auto-emploi devrait être privilégié d’où la nécessité de doter nos étudiants de compétences, de qualifications permettant de mettre en place leur propre entreprise », martèle le patron du Coud, précisant que les enseignements de l’université doivent être moins académiques et plus professionnels.
C’est ce qu’a compris le chef de l’État en créant le réseau des institutions supérieures d’enseignements professionnels, fait remarquer Maguette Sène. «Il s’agit de nouveaux instituts d’enseignements supérieur à courte durée de formation qui offre de réelles opportunités d’emploi et d’auto emploi pour la jeunesse à savoir l’université Amadou Moctar Mbow qui forme dans l’architecture, dans l’urbanisme et le sine Saloum qui forme dans l’agrobusiness» poursuit-il.