«C’est un gros projet de 25 milliards de dollars devant transporter du gaz du Nigeria pour la consommation du Maroc et de l’Europe. Ce gazoduc passe par le Sénégal. Il y a un tronçon qui traverse notre zone maritime. L’Assemblée nationale n’est pas informée, encore moins les collectivités territoriales et le peuple. Alors que ce projet concerne plus le gisement de Kayar, dont on sait que BP a décidé de quitter le consortium. Seules Petrosen et Kosmos restent à bord. Ce n’est pas une mauvaise chose pour le Sénégal, si on saisit cette opportunité.
La situation politique actuelle n’arrange pas les choses. Elle a créé des incertitudes pour le monde économique. Les investisseurs sont en attente. Ce coup d’état constitutionnel du 3 février fragilise Petrosen, et le Sénégal. En attendant, le gouvernement doit dire qu’est-ce que le Sénégal gagne dans ce projet et quel est l’impact sur l’avenir du gisement de gaz de Kayar», déclare Mamadou Lamine Diallo, économiste et candidat à la présidentielle.