Incroyable, mais vrai ! Ansoumane Dione, écarté à l’étape des parrainages, veut destituer Macky Sall. Un procès l’opposant à l’Etat du Sénégal est prévu le 20 mars prochain devant la Cour de justice de la Cedeao. A l’issue de ce procès, il espère obtenir l’annulation de la présidentielle de 2019.
La prolongation de l’élection présidentielle du 24 février 2019 se jouera le 02 mars 2020 devant la Cour de justice de la Cedeao entre Ansoumane Dione et l’Etat du Sénégal. D’après Me Serigne Diongue, avocat de ce dernier, la convocation a été reçue le 27 nombre 2019, à la suite d’une requête qu’il avait introduit devant cette juridiction pour l’annulation du parrainage.
«C’est moi-même qui avait introduit devant la Cour de justice de la Cedeao pour protester contre les parrainages d’électeurs. En plus de cela, Ansoumane Dione, en sa qualité de candidat à l’élection présidentielle de 2019, avait introduit une requête contre l’annulation de sa candidature. Le conseil constitutionnel avait répondu aux requêtes de tous les autres candidats malheureux en le laissant de côté », a annoncé, hier, Me Serigne Diongue, au bout du fil. « Cette requête tend à annuler le parrainage. Et si le parrainage est annulé, l’élection de Macky Sall le sera forcément. Nous comptons y aller », ajoute-t-il.
Dans ce document dont WalfQuotidien détient copie, la Cour de la Cedeao note : « A la requête de monsieur Ansoumane Dione, candidat à la candidature pour l’élection présidentielle du 24 février 2019, demeurant au quartier Diokhoul Wagane de Rufisque, ayant pour conseil Me Serigne Diongue, avocat au barreau de Dakar,10, rue Saba Immeuble Sam Seck, Fann Hock, dont domicile est élu au siège de la Cour de justice de la Cedeao, il est donné citation à : L’Etat du Sénégal, représenté par l’Agent judiciaire de l’Etat demeurant en ses bureaux 10, avenue carde au Ministère de l’Economie et des finances à Dakar à comparaitre à Abuja au Nigéria, le 02 mars 2020 à 10 heures et jours suivants s’il y a lieu ce par agent ou avocat constitué pour être représenté devant ladite Cour ».
Plus loin, on peut lire : « Sans préjudice d’une disposition spéciale de son règlement, la Cour fixe les mesures d’instructions qu’elle juge convenir après avoir entendu les parties. Pour bénéficier des privilèges, immunités et facilités mentionnées, à l’article 28 du règlement de la Cour, les personnes concernées doivent justifier préalablement leur qualité de la façon suivante : les agents produisent au greffe de la Cour un document officiel délivré par leur mandant, les conseils et avocats produisent une pièce de légitimation signé par le greffier en chef après justification de leur titre personnel ». Et pour conclure, la Cour écrit : « à ce qu’on A défaut, elle s’expose contre elle sur la base des seuls éléments fournis par le requérant. Fait à Abuja, le 27 novembre 2019 ».
Source : Walf Quotidien