Avec la loi n° 2019-17 du 20 décembre 2019 portant loi de finances pour l’année 2020, le Sénégal s’apprête à vivre un moment crucial, celui d’un changement de paradigme dans la gestion de ses finances publiques, qui se décline principalement à travers deux réformes majeures: la budgétisation par programmes et la déconcentration de l’ordonnancement.
Il s’agit, d’après le ministre des Finances et du Budget, à travers ces réformes d’envergure qui consacrent la mise en œuvre des innovations, « de faire la réforme de l’Etat par le budget ». Ces innovations vont permettre assurément, dans une dynamique d’ensemble, de procéder à une nouvelle conceptualisation de l’Etat, de ses missions et de ses modalités d’intervention.
«Ainsi, l’application de cette loi organique va transformer, en profondeur, les modalités de gestion des deniers publics, en faisant de la performance la cible de l’action de l’Etat. Cette recherche de performance va impliquer, pour l’administration, un changement dans la chaîne des responsabilités, s’agissant précisément des relations entre le Ministre chargé des Finances et les autres Ministres, mais également entre ces derniers et les administrations dont ils ont la charge. », souligne Abdoulaye Daouda Diallo.
Selon lui, il demeure donc constant que cette réforme constitue une opportunité qui s’ouvre à nous pour réformer notre Etat, car la quête de la performance en management public est antinomique de la routine, de la léthargie, de procédures lourdes qui conduisent toutes à l’inefficacité et l’inefficience.
Par ailleurs, il indique qu’il apparait nécessaire de rappeler que le budget de l’année 2020 sera exécuté conformément aux dispositions du décret n° 2012-673 du 04 juillet 2012 portant nomenclature budgétaire de l’Etat, modifié et celles du décret n° 2020-28 du 08 janvier 2020 relatif à la gestion budgétaire de l’Etat. En fait, les dispositions desdits décrets sont plus conformes aux exigences d’une gestion budgétaire axée sur la performance.
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