Par Thierno Bocoum
Détrompons-nous, la relance de notre économie ne se fera pas au moyen de l’activation d’un guichet de distribution d’espoir. Elle se fera en changeant de paradigmes dans notre approche de résolution des problèmes. La résilience face aux chocs exogènes est un grand défi que le Sénégal doit relever. Le programme de résilience économique et social mis en place durant la pandémie Covid-19 a montré les faiblesses de l’Etat en terme de diagnostic et de proposition de solutions. La démarche de résilience n’a finalement abouti qu’à une vulnérabilité de notre économie avec l’utilisation inefficiente de nouvelle ressources financières par voie d’emprunt.
Nous continuerons après le Covid-19 à subir les méfaits liés aux échanges extérieurs ou aux flux financiers. L’espoir nourri par l’exploitation du gaz et du pétrole peut être freiné par la non maîtrise des fluctuations des cours internationaux de ces ressources. De même notre forte dépendance à l’importation de denrées essentielles nous met à la merci de l’évolution imprévisible des cours mondiaux de ces produits. Sans compter les incertitudes autour de notre politique monétaire avec le renvoi aux calendes grecques de la mise en place d’une nouvelle monnaie.
Ces facteurs exogènes viendront s’ajouter aux choix de politiques budgétaires déséquilibrés, un endettement exponentiel, des investissements non productifs et un affaiblissement de notre secteur privé national. La relance de notre économie ne devrait pas se fonder sur les mêmes pratiques. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il faut oser le changement de paradigmes.
Président du mouvement AGIR