Le Premier ministre qui s’exprimait ce jeudi lors de la rencontre entre le gouvernement, le patronat et les syndicats, affirme qu’un Etat ne doit pas vivre au dessus de ses moyens. Selon lui, on a dépassé notre capacité d’endettement. «On a décidé de réduire le train de vie au l’Etat en commençant par nous. On m’a proposé d’acheter 30 voitures pour la Primature, j’ai demandé à ce qu’on répare les voitures actuelles. Il faut que chacun fasse un effort, sinon on va vers la banqueroute… Nous avons commencé par nous : certains ont fait don de leur salaire, d’autres en reversent une partie», dit-il.
Puis il ajoute : «Nous supprimons tout ce qui est superflu. Parce que la masse salariale représente 39% des recettes de l’Etat. Selon le ministre Olivier Boucal, l’Etat a dépensé 247 milliards sur la période de 2022-2025, au titre de la prise en charge des revendications des syndicats de l’administration». Ousmane Sonko affirme que la fonction publique n’est pas une crèche pour caser une clientèle politique. Un Etat responsable ne doit pas agir de la sorte. Il indique qu’on doit tout faire pour que le secteur privé marche, parce qu’il est le principal employeur.
Par ailleurs, Ousmane Sonko appelle les syndicats à surseoir à leurs revendications. Il affirme que tous les pays qui ont décollé sont ceux où les libertés sont réduites. «Il nous faut un sursaut… et il nous faut sortir de la logique des urgences. On ne peut rien construire de viable sous la pression et l’urgence. Il faut de la planification à moyen et long terme. On ne peut pas bâtir un pays en trois jours… »
