Les leaders de l’opposition affirment qu’il est possible de respecter le calendrier électoral et d’organiser des élections locales en 2021, des élections législatives en 2022 et de l’élection présidentielle en 2024.
“Démonstration Technique : les grandes étapes importantes et nécessaires pour organiser les élections sont aujourd’hui au nombre de quatre. Première étape : l’audit du fichier (90j) qui se termine à mi mai et l’évaluation du processus électoral (60j), devant finir en fin Mai. Les résultats de ces deux opérations et ceux du dialogue politique vont impacter le Code électoral et le code des collectivités territoriales.
Seconde étape : elle va concerner la revue du Code électoral et celle du code des collectivités locales et certains points en suspens qui seront rediscutés, pour une durée de 30 jours.
Troisième étape : Après la revue, la révision exceptionnelle des listes électorales sera prévue pour une durée de deux mois pour essentiellement inscrire les jeunes qui atteindront l’âge de voter, pour une durée de 60 j.
Quatrième étape : elle sera consacrée au dépôt des candidatures. Le Code électoral a prévu 80 à 85J avant de date des élections.
“La récapitulation de ces différents délais est au maximum sept mois 25 jours. Si l’on prend, comme date de départ le 2 Avril 2021 pour l’évaluation du processus électoral, on voit bien que techniquement, nous pouvons bel et bien organiser les élections locales au mois de décembre 2021, au plus tard”, disent-ils.
Puis ils ajoutent; “Les autres parties prenantes que sont le pôle des non alignés et la société civile sont aussi pour l’organisation des élections locales en décembre 2021. D’ailleurs la société civile propose le 19 décembre 2021. Comme on peut le constater, seul, le pôle de la majorité est pour Janvier 2022”.
C’est pourquoi, nous, partis politiques, mouvements citoyens, organisations démocratiques et sociales membres du FRN et des autres plateformes, plus que jamais mobilisés et solidaires dans le combat autour de la conduite des processus démocratiques, républicains, citoyens et sociaux dans notre pays, et dans la lutte pour demander le respect du calendrier électoral, n’accepterons pas un nouveau forcing de Macky Sall. L’opposition met en garde Macky Sall et son régime de toutes les conséquences qui pourraient encore découler de cette dangereuse situation.
Par conséquent, l’opposition exige l’organisation des élections locales en 2021, des élections législatives en 2022 et de l’élection présidentielle en 2024. Elle exige l‘application de tous les accords consensuels issus de la commission politique du Dialogue National. Elle appelle encore une fois tous les partis de l’Opposition, les mouvements et associations de la Société Civile, les Activistes et Lanceurs d’Alerte de tout bord à lancer sans délais le cadre Unité d’Action des forces démocratiques pour imposer la tenue des élections locales en 2021.
Ainsi , nous sommes entrain de finaliser la création d’un mécanisme de concertation et de coordination des luttes communes démocratiques et sociales qu’appelle la situation actuelle. Ce mécanisme va nous permettre de coordonner et de mutualiser toutes les initiatives et actions communes sur tous les terrains de la lutte, au niveau local comme au plan national et de la Diaspora
L’opposition rappelle que le premier report des élections locales au premier décembre 2019 a été fait de façon unilatérale, sans concertation avec la classe politique. Le deuxième report, au plus tard le 28 Mars 2021, a été fait, suite à un accord avec la classe politique et la société civile, dans le cadre de la commission politique du dialogue national (Audit du FE et Evaluation du PE). Par la suite, au mois de mars, tous les travaux du dialogue politique ont été suspendus du fait de la pandémie de la Covid 19, pour plus de cinq mois. C’est d’ailleurs, l’argument principal, du troisième report, qui a été avancé par le pouvoir.
“Cependant, il est bon à signaler que, dans le rapport spécial, à Monsieur le Président de la république relatif aux travaux de la commission politique du dialogue national à la date du 26 Août 2020, on peut lire « …..Une place spéciale doit être réservée à l’axe de discussion (Evaluation du processus électoral et audit du fichier électoral) compte tenu du fait que son traitement conditionne la détermination de la date des prochaines échéances électorales. Pour rappel, le comité de suivi dirigé par M. Mazide Ndiaye, a pu obtenir un accord sur le document de référence de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral. Ledit document est joint en annexe. Il est donc relativement urgent de terminer ce processus”, indiquent les leaders de l’opposition lors d’une conférence de presse.
D’ailleurs dans ce cadre, une correspondance du 4 février 2020 “accompagnée du document de référence pour l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral a été adressée au Président du Comité de Pilotage du Dialogue national». Ce dernier a transmis tous les documents au Président de la République le 6 Février 2020.
“Les travaux de la Commission politique ont repris le 19 août 2020 et il a fallu attendre plus de trois mois pour démarrer le processus de l’audit et de l’évaluation. Les experts indépendants des deux processus furent finalement sélectionnés au mois de Janvier 2021. L’audit démarra à mi février, mais l’évaluation du Processus électoral , qui devait démarrer en même temps, prit 45 jours de retard ! C’est dire ainsi, que tout n’a pas été de la faute de la pandémie. Comme vous pouvez le constater, le régime de Macky a marqué le pas et a été dans du dilatoire continu, malgré nos nombreuses condamnations et dénonciations”, soulignent-ils.
Malgré tous ces retards et avec le démarrage de l’évaluation du processus électoral le 2 avril 2021, il est toujours possible d’organiser les élections locales en 2021