La décision du gouvernement de restreindre à nouveau les réseaux sociaux constitue une grosse perte pour l’économie nationale. En effet, ancien conseiller du Premier ministre et président du Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (Restic), Moustapha Diakhaté affirme qu’une suspension de l’internet mobile qui compte 95% de la connectivité globale, c’est presque 19 milliards de Fcfa de manque à gagner pour l’économie formelle et informelle, sans compter les transactions internationales via les câbles marins entre souvent les institutions financières etc…
Le gouvernement a suspendu temporairement les connexions internet mobiles suite aux manifestations où les réseaux sociaux auraient été utilisés pour diffuser des messages «haineux et subversifs». Il s’agit de la deuxième interruption d’internet depuis juin, qui avait été déclenchée par des émeutes après l’arrestation du leader de l’opposition, Ousmane Sonko.
Moustapha Diakhaté souligne que le secteur numérique joue un rôle vital dans la contribution au PIB du pays, avec environ 95 % des transactions économiques quotidiennes réalisées via l’internet mobile, totalisant environ 17 milliards.
Le poids de l’économie numérique était estimé à 6% du PIB. Que ce soit l’usage des médias sociaux, le commerce en ligne ou le streaming, la connectivité est devenue une activité non négligeable qui occupe une bonne partie de la vie des sénégalais. A cela s’ajoute, selon lui, le «poids trop prépondérant» du secteur informel qui correspond à 46% de nos économies et le caractère transversal de la transmission des données surtout pour le secteur tertiaire: commerce transfert d’argent banque et finance paiement électroniques. Ce qui donne au secteur un niveau de revenu proche de 8 000 milliards l’année, d’après lui.