Le Sénégal est 70e sur l’Indice mondial des risques climatiques 2021 et reste très vulnérable au changement climatique, selon la Banque africaine de développement (Bad). «L’agriculture, la pêche et le tourisme sont les secteurs les plus touchés », indique la Bad. En raison de la baisse des précipitations et de la hausse des températures, les risques de sécheresse pourraient augmenter de 20 à 40 % à long terme.
De plus, avec l’exploitation des hydrocarbures, les émissions risquent d’augmenter fortement. Chaque année, le pays émet environ 30,8 Mt éqCO2, dont environ 49 % proviennent du secteur de l’énergie, d’après la Bad. Selon elle, les projets carbone ont permis la séquestration de 305 768 tonnes de CO 2 en 2020 contre 252 000 tonnes en 2019. Le Plan Sénégal émergent (2014–2035) a identifié des priorités pour promouvoir la croissance verte.
Par ailleurs, la Bad note que le Fonds vert pour le climat a mobilisé 153,4 millions de dollars pour le Sénégal en 2020 pour soutenir la prévention des inondations, la promotion des énergies renouvelables (ER), la gestion durable des terres et la résilience des écosystèmes.
D’après la Bad, les choix stratégiques à moyen terme portent sur l’augmentation des ER à 30 % de la capacité énergétique totale du pays ; la réduction des GES par l’adaptation et l’atténuation ; et le renforcement des cadres de gouvernance environnementale. Les perspectives de réalisation de l’ODD 13 relatif à l’action climatique restent moroses malgré les efforts du gouvernement, car le taux de mise en œuvre au titre du plan de relance devrait être faible (13,6 % en 2023).
