Beaucoup de maladies et d’épidémies qui affectent l’homme ont de plus en plus une origine animale. C’est pour faire face que le Sénégal a adopté la stratégie du «One Health».
Le Sénégal avec le soutien de l’académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts) veut concilier la santé humaine et la santé animale. C’est l’objectif du dispositif dit «One Health», une seule santé en français, initiée d’abord aux Etats unis et qui a été adopté par l’ensemble des pays du monde. Car selon Mary Teuw Niane, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, beaucoup de maladies et d’épidémies qui affectent l’homme ont de plus en plus une origine animale. C’est-à-dire que le vecteur de la maladie est un animal.
«Il y a eu récemment l’épidémie à virus Ebola qui avait frappé l’Afrique de l’ouest en 2014. Il y a aussi la fièvre de la vallée du Rift et d’autres maladies qui sont connues, plus courantes, qu’on oublie souvent et qui ont un lien fort entre l’homme, l’animal et le climat», dit-il. «C’est ce qui fait qu’il est important de comprendre ce processus. C’est pour montrer qu’on a au Sénégal un dispositif dit « One Health » qui nous permet d’être robustes à toute situation de ce genre», poursuit le ministre qui s’exprimait lors de la Journée de la Renaissance scientifique de l’Afrique dont le thème est: « Santé, Environnement et Changement Climatique».
L’ANSTS célèbre le 30 juin de chaque année la journée de la renaissance scientifique africaine. C’est une journée initiée par l’Oua devenue l’Ua et qui est célébrée dans chaque pays africain.
Cette année, deux jeunes chercheurs qui viennent des écoles doctorales de l’université Assane Seck de Ziguinchor et de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, ont été primés.
«Nous sommes au Sénégal, pays de Cheikh Anta Diop qui a démontré de manière très claire et pertinente que la science, la technologie et beaucoup de domaines scientifiques sont nés en Afrique. Une parenthèse qui est celle de la colonisation a fait qu’on a pensé un moment que la science et la technologie étaient quelque chose d’extérieur à l’Afrique. Il s’agit donc de célébrer, à travers cette journée, les découvertes scientifiques, technologiques et les préoccupations scientifiques et technologiques de l’Afrique et célébrer par la même occasion, les hommes et les femmes de science et de technologie de l’Afrique. Parce que, c’est cela qui donner confiance à notre jeunesse, lui permettre d’avoir conscience en elle-même et de participer de manière très forte au développement de l’Afrique», conclut Mary Teuw Niane.
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