Khadim Bâ a démissionné, hier, de son mandat d’administrateur au sein du Conseil d’administration de la Société Africaine de Raffinage. «Vous le savez, l’expansion des activités de notre groupe et les engagements que cela implique, font que je ne suis plus en mesure de donner la pleine mesure de mes capacités aux activités du Conseil d’administration», écrit-il dans une lettre adressée à Dièye Faye, le président du Conseil d’administration de la SAR.
Mais Khadim Ba part avec l’argent, beaucoup d’argent. En effet, dans sa lettre, il informe du retrait de la ligne de crédit de 250 millions d’euros que son groupe avait «gracieusement» à la disposition de la SAR pour assurer ses importations de brut. Et ce n’est pas tout. «Je souhaite entrevoir avec vous, dans les meilleurs délais, les modalités pour l’annulation de la caution à hauteur de 130 milliards de francs Cfa que j’ai personnellement souscrite auprès des banques, pour garantir l’utilisation de cette ligne de crédit dédiée aux importations de pétrole brut, et qui au demeurant, a permis d’assurer l’approvisionnement de la SAR en produits pétroliers pendant plus d’une année», poursuit Khadim Ba. Cette démission, si elle se confirme risque de conduire la SAR dans des difficultés financières et par la même occasion des difficultés d’approvisionnement en produits pétroliers.
