Le Sénégal perd beaucoup d’argent dans les contrats de travaux dont la commande publique. Selon le directeur général de l’Arcop, Saër Niang, qui s’exprimait ce lundi en marge de l’ouverture d’une formation sur les contrats de travaux à partir du modèle de la Fidic, c’est parce que le problème se pose dans la phase d’exécution des contrats. «Au Sénégal, nous avons maîtrisé la phase de passation des marchés, mais là où l’Etat perd de l’argent, c’est dans l’exécution des marchés de travaux», dit-il. Il s’ajoute la question du contrôle des contrats de travaux. «Il y a des bureaux de contrôle, mais en général, il y a des défaillances à ce niveau. On paie des prestations dont les services ne sont pas livrés», regrette Saër Niang. A ces défaillances, viennent se greffer les retards et les nombreuses négociations avant la signature des contrats.
Ces failles dans les contrats de travaux ont des conséquences entraînent des conséquences négatives pour les populations et ceux qui gèrent les deniers publics. «Un contrat qui est en retard coûte de l’argent et ne donne pas le service que la population attend», affirme Brito de la Banque mondiale. «Les contrats de travaux constituent la plus grande part des 80 milliards de dollars qui sont dépensés en marchés publics en Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, les contrats de travaux représentent les 2/3 de tous les contrats en termes de valeur», estime Laurent Mehdi Brito.
Le directeur de cabinet du ministre de la Formation professionnelle, Cheikh Fatma Diop estime que la Banque mondiale est le plus grand contributeur de l’Afrique de l’Ouest et du centre avec 355 projets actifs pour un montant total de 58 milliards de dollars d’engagement. En outre, il y a 72 projets dans le pipeline d’une valeur de 12 milliards de dollars. A l’entendre, c’est une manne financière considérable qui exige une gestion minutieuse et efficace, une parfaite maîtrise des procédures de la banque pour continuer à bénéficier de la confiance des partenaires techniques et financiers.