Le président de la République du Sénégal Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko ont déclaré hier que les marges budgétaires et financières n’existent quasiment plus

SENEGAL-ECONOMIE: LES AUTORITES PREPARENT L’OPINION A QUELQUES «DEFAUTS DE PAIEMENTS»

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Le président de la République a déclaré hier que les marges budgétaires et financières n’existent quasiment plus. «Je dis depuis l’époque de Macky que les marges financières et budgétaires n’existaient plus», affirme une source bien au fait des finances publiques. Pis, elle pense que les nouvelles autorités préparent l’opinion à quelques «défauts de paiements» (indemnités, augmentations promises ou correspondant à des engagements déjà pris notamment au profit des enseignants).

Malheureusement, les nouvelles autorités semblent être dépassées par l’ampleur de la crise. «Ils n’auront pas les solutions parce qu’ils n’ont pas les compétences et parce qu’ils ont privilégié la politique en tournant le dos à la France et en forçant le Fonds monétaire international (Fmi) à suspendre ses financements dès lors qu’ils l’ont rendu complice de faux en comptabilité publique», souligne notre interlocuteur. Ce dernier, qui a préféré garder l’anonymat, d’ajouter aussitôt : «Le Sénégal entre dans une période de déflation économique, car leur seule arme est l’impôt, le seul instrument qu’ils maîtrisent. Mais l’impôt va tuer l’économie sénégalaise».

Notre source souligne que le président de la République est un pur produit de l’administration. Et d’après notre source, en management on n’attaque pas de front l’organisation dont dépendent les performances sans risquer de gripper un peu davantage son fonctionnement. «On engage un processus de réforme en le justifiant. Mais qu’ont-ils fait? Ils sont restés dans la continuité en profitant des postes à pourvoir à leurs copains», fustige notre économiste. Non sans rappeler qu’au début de son mandat, Macky Sall avait immédiatement engagé un processus de rationalisation des salaires des directeurs généraux et autres et également des agences. Il avait aussi entrepris l’audit de la Fonction publique et trouvé des milliers d’emplois fictifs.

Concernant le train de vie de l’Etat, des mesures supplémentaires avaient été mises en œuvre sans attendre. Il s’agit de la réduction du parc automobile, la rationalisation des dépenses de téléphone, l’eau et l’électricité, le contrôle des voyages à l’étranger, la gestion des droits aux classes dans les avions, etc… Mais les nouvelles autorités semblent mettre les difficultés économiques du Sénégal sur le dos des secteurs public et parapublic. Ce que semble confirmer le Président Bassirou Diomaye Faye qui a déploré hier un secteur «parapublic hypertrophié, figé, dépassé et des services administratifs complexes et coûteux».

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