« Dieu fait grâce! »
Telle est la devise épiscopale de Monseigneur Jean-Baptiste Valter MANGA que, venus de partout, nous voulons entourer de notre communion priante et de notre affection, en ce jour où il reçoit la grâce inouïe de l’ordination épiscopale.
Oui, « Dieu fait grâce » ; c’est certainement aussi le chant d’action de grâce de la famille diocésaine de Ziguinchor qui a accueilli, tel un don du Seigneur, la nomination, par le Saint-Père François, de Monseigneur Valter comme nouveau Pasteur de l’Église de Jésus Christ, à Ziguinchor, dans le long sillage de ses prédécesseurs parmi lesquels celui immédiat, Monseigneur Paul Abel MAMBA, ici présent, et récemment transféré de Ziguinchor à Tambacounda.
« Dieu fait grâce » ; c’est également l’hymne de louange de toute l’Église de Jésus Christ, au Sénégal qui, en communion avec l’Église universelle, ici diversement représentée, se réjouit de compter en son sein un nouveau successeur des apôtres.
« Dieu fait grâce » ; c’est encore le cri silencieux de tous ceux et celles qui auraient aimé être là, aujourd’hui, mais que diverses circonstances tiennent loin de nous, du moins physiquement, si nous croyons encore qu’un lien irréfragable, et quasi sacramentel, nous unit les uns aux autres. Que le Nom du Seigneur, qui fait toujours grâce, soit éternellement béni !
Frères et sœurs bien-aimés,
Chers Confrères,
Nous venons d’écouter la Parole de Dieu à nous adressée dans la belle et riche diversité de nos âges, de nos cultures et de nos conditions de vies. Cette Parole, qui nourrit, guide, soutient, éclaire et transforme, s’offre encore à nous, aujourd’hui, comme une source intarissable de vie et de renaissance perpétuelle dans le Seigneur.
Dans la première lecture, tirée du livre d’Ézékiel, se trouve sommairement présentée la mission du pasteur que devient, par la grâce de Dieu et l’autorité du Siège apostolique, Monseigneur Valter. Intitulé « annonce du bon pasteur », ce passage dit, en des termes
on ne peut plus clairs, l’essentiel de ce que devrait être le rôle d’un pasteur : c’est rassembler le troupeau et le faire paître ; s’occuper des brebis et veiller sur elles ; c’est encore aller à la recherche de la brebis égarée, soigner celle qui est blessée, rendre des forces à celle qui est faible, garder celle qui est grasse et vigoureuse et la faire paître avec justice.
Cher Monseigneur Jean-Baptiste, Voilà le chemin qui s’ouvre devant vous, de façon toute particulière, à travers votre ministère épiscopal ; un chemin qui, bien qu’exigeant et à haute dimension sacrificielle, reste des plus beaux et des plus exaltants à la suite du Christ, Bon Pasteur, qui nous rassemble de tous les horizons pour être son Église ; c’est un chemin du « donner » et du « recevoir » ; un chemin où l’on apprend sans cesse à se donner et à se recevoir : donner ce que l’on est, ce que l’on a et recevoir des autres ce qu’ils sont et ce qu’ils ont ; se donner avec foi, entièrement, passionnément, courageusement et généreusement pour la mission, et se recevoir de Celui qui, seul, peut tout nous donner : Jésus Christ, Pasteur par excellence, au cœur brûlant d’amour, de miséricorde et de compassion envers tous,
sans exception de race, de religion, d’ethnie, d’âge, de rang social, de langue et de culture.