«La Conférence des leaders exprime sa vive émotion devant les catastrophes répétées qui endeuillent notre pays depuis quelques semaines. L’incendie malheureux du Daaka et les naufrages de Betenti et Matam, ayant occasionné plusieurs dizaines de morts et blessés, sont les derniers d’une série particulièrement douloureuse.
Le Fpdr présente ses condoléances attristées aux parents des victimes et formule des prières ferventes pour le repos de l’âme des disparus et le prompt rétablissement des blessés. Ces événements malheureux doivent nous conduire à une introspection nationale permettant de veiller au respect strict des règles de discipline individuelle et collective indispensables à la vie en commun.
La responsabilité du pouvoir en place est évidente. La fréquence de catastrophes meurtrières donne en effet le sentiment d’un pays à l’abandon où l’Etat néglige ses responsabilités régaliennes et n’effectue pas les dépenses nécessaires à la quiétude des populations et à la prévention des risques de catastrophe.
Depuis 2012, les Sénégalais constatent les méfaits d’une gouvernance fort éloignée des urgences nationales et tournée presque exclusivement vers l’enrichissement d’un clan et la confiscation de l’économie sénégalaise par des intérêts privés étrangers.
Aujourd’hui les conséquences sont là : l’absence de moyens paralyse des services vitaux comme les sapeurs-pompiers ou les hôpitaux (non prise en charge des grands brûlés, radiothérapie en panne, pénurie de médicaments vitaux pour les malades du cœur,…)
Cette grave responsabilité ne saurait être effacée par des pratiques de “médecin après la mort” consistant en dons d’argent et de vivres, alors que des mesures substantielles et urgentes doivent être prises, notamment pour doter les îles du Saloum d’une chaloupe et mettre à niveau les moyens d’intervention des sapeurs-pompiers. »