La montée en puissance des services financiers numériques, a largement contribué à accroître l’inclusion financière dans notre sous-région. A cet égard, le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont reconnus comme étant les principales locomotives favorisant ladite expansion, avec plus de 30% de la population adulte qui sont détenteurs d’un compte mobile money. «Le Sénégal compte aujourd’hui le plus grand nombre de prestataires de SFN dans l’Uemoa (7) après la Côte d’Ivoire et a enregistré 13,4 millions de comptes de mobile money, dont 44 % sont actifs », révèle Habib Ndao, le directeur de l’Observatoire de la qualité des services financiers qui cite la Bceao.
Cependant, selon lui, parallèlement à cette rapide expansion des services financiers numériques, on voit apparaître une multitude de risques résultant de dysfonctionnements, ainsi que diverses pratiques frauduleuses qui sont sources de préjudices incommensurables pour les usagers, qu’il convient de juguler.
C’est tout le sens de l’enquête sur les risques liés à l’utilisation des services financiers numériques qui ambitionne d’identifier les freins et goulots d’étranglement à l’expansion de la finance digitale ; de recenser les griefs des usagers à l’encontre de la qualité des services fournis; de juguler les pratiques susceptibles d’ébranler la confiance du public dans le marché des services financiers numériques.
Cette enquête vise également à assurer le rééquilibrage des relations entre les usagers et les prestataires de services financiers numériques, réaliser un consensus minimum concernant l’état des lieux du secteur, d’apporter une réponse appropriée aux préoccupations des autorités de régulation, en les dotant des informations nécessaires, pour mieux assurer la protection des droits des usagers de services financiers numériques.