Les opérateurs économiques sénégalaises sont appelés à s’impliquer davantage dans les projets de l’Etat, notamment l’atteinte de la souveraineté économique et alimentaire. «La réalisation d’un tel projet nécessite l’engagement et une forte implication du secteur privé national considéré comme un partenaire déterminant de la création de richesse», a affirmé, hier, le président du conseil d’administration du COSEC.
Ce dernier qui s’exprimait, ce jeudi, à l’occasion de la journée dédiée aux chargeurs, en marge de la 30e édition de la Fidak, indique par ailleurs, que le secteur privé national joue un rôle moteur dans la croissance économique, la création de richesse et d’emplois. Il appelle par ailleurs, les différents acteurs à faire preuve de patriotisme. «Produire ce que nous mangeons est un acte de souveraineté, mais manger ce que nous produisons est une question de patriotisme. C’est à cela que nous appelons nos patriotes», déclare-t-il.
De son côté, Abdoulaye Diop, le directeur général du cosec rappelle que l’Uemoa est un marché comme l’Ue et pour qu’un opérateur soit compétent sur le plan international, il y a des exigences de qualité et de compétitivité. «Si nous voulons aller à l’assaut de l’international, il faut mieux restructurer les différents savoir-faire, fédérer les compétences», martèle-t-il.
Salihou Keïta, le directeur général du Cices, pour sa part, indique que l’urgence est de mener le Sénégal vers l’extension économique dans tous les secteurs d’activité. Ce, pour diminuer la vulnérabilité du pays face aux chocs exogènes, mais surtout promouvoir la souveraineté économique. Selon lui, cette souveraineté économique est fondée sur le pari du secteur privé national comme vecteur de création d’emplois, de richesse et notamment de croissance de qualité, inclusive et participative. «Une croissance portée par le secteur privé », précise-t-il.
Il invite ainsi les opérateurs économiques à échanger sérieusement sur cette nouvelle orientation de la politique économique du Sénégal et surtout sur la question de résilience économique afin de permettre aux parties prenantes de s’approprier des enjeux de cette politique mais également de ses opportunités.