Le Réseau africain pour la justice pénale internationale organise, à Dakar, durant deux jours, une rencontre pour les organisations de la société civile du continent qui luttent contre l’impunité.
Mama Koita Doumbia, la présidente du Réseau préconise de donner la parole aux victimes. «Il y a de la souffrance physique, morale et matérielle, c’est pourquoi, il faut donner la voix aux victimes pour leur permettre de s’exprimer à visage découvert. Notre réseau doit travailler à cela. Il faut que les victimes aient des tribunes pour s’exprimer et parler de leurs expériences », dit-elle encore.
Membre de la Raddho, Iba Sarr prône un plaidoyer fort pour que la justice pénale internationale puisse s’exercer, puisque selon lui, il y a beaucoup d’atrocités sur le continent. «Cette rencontre vise justement à éradiquer ce fléau», dit-il.
De son côté, le ministre gambien de la Justice Aboubacar Tambédou, estime qu’il s’agit de voir comment renforcer les stratégies de la communication et comment aider les victimes et subvenir à leurs besoins. Et, d’après lui toujours, il s’agit également de montrer que le travail de la société civile n’est pas en contradiction avec celui des gouvernements.
«Les Etats et les sociétés civiles doivent travailler de manière concertée, parce que l’Etat ne peut pas tout faire et la société civile aussi ne peut pas tout faire à elle seule. Donc, il faut un partenariat pour une complémentarité et une mutualisation des actions. Ma présence montre également que la société civile n’est pas systématiquement opposée au pouvoir», dit-il encore.
