Au terme des dix premiers mois de 2024, la gestion budgétaire a été caractérisée par une progression modérée de la mobilisation des ressources, associée à une exécution soutenue des dépenses, selon la Direction de la prévision des études économiques (Dpee). Ainsi les ressources globales (hors dons en capital) estimées provisoirement à 3052,5 milliards, ont progressé de 6,8%, en glissement annuel. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), elles se sont confortées de 10,4% pour se situer à 3925,1 milliards.
Augmentation des ressources budgétaires à fin octobre 2024
S’agissant des ressources (hors dons en capital), elles sont composées de 2908,1 milliards de recettes fiscales et 144,4 milliards au titre des recettes non fiscales. Aucun don budgétaire n’a été mobilisé à fin octobre 2024, d’après (Dpee). La progression des ressources est expliquée par la hausse de 8,5% des recettes fiscales (+224,7 milliards), notamment l’accroissement des recouvrements de l’impôt sur les sociétés (+46,7 milliards), de l’impôt sur le revenu (+33,5 milliards), de l’IRVM/IRCM (+29,1 milliards), de la TVA intérieure hors pétrole (+25,7 milliards) et du FSIPP (+35,1 milliards) pour se situer, respectivement, à 388,9 milliards, 562,6 milliards, 87,4 milliards, 331,7 milliards et 80,6 milliards.
«Ce dynamisme est renforcé par les recouvrements au cordon douanier. En effet, la TVA à l’import et les droits de porte mobilisés se sont consolidés, respectivement, de 37,2 milliards et 23,1 milliards pour ressortir, respectivement, à 539,4 milliards et 313,8 milliards. En revanche, des contractions ont été notées pour les recouvrements de la TVA intérieure pétrole (-13,5 milliards) et les droits d’enregistrement (-7,8 milliards) qui se sont établis, respectivement, à 15,9 milliards et 56,8 milliards », indique la Dpee.
Hausse des dépenses publiques à fin octobre 2024
Concernant les dépenses publiques (hors celles financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 3925,1 milliards à fin octobre 2024 contre un montant de 3554,6 milliards un an auparavant, soit une hausse de 10,4%. La progression notée est soutenue par la hausse de la masse salariale, des intérêts sur la dette publique et des transferts et subventions qui ont augmenté, respectivement, de 10,8%, 38,3% et 15,8% pour ressortir à 1181,8 milliards, 647,0 milliards et 1172,4 milliards.
En revanche, selon la Dpee, les dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien) et les investissements financés sur ressources internes ont diminué, respectivement, de 13,1% (-43,9 milliards) et 5,9% (-40,0 milliards), avec des exécutions évaluées, dans l’ordre, à 290,4 milliards et 633,4 milliards.