Train express régional (TER): les travaux à l’arrêt

Eco-Finance

Les travaux du fameux Train Express régional (TER) ont été suspendus depuis le 20 mai, selon une source autorisée. Des propos confortés une note de la direction du TER. «La fin du délai contractuel de notre marché M1 infrastructures pour le TER est fixé au 14 juin 2019. Dans la mesure où les contrats des travailleurs ont été établis sur la base de ce marché ils arrivent à terme au plus tard le 14 juin 2019», lit-on dans un document consulté par Walf Quotidien.

«Toutefois, compte tenu de la suspension des travaux depuis le 20 mai 2019 les mesures ci après sont prises: une partie du personnel sera maintenue jusqu’au 14 juin 2019, le reste du personnel sera démobilisée le 28 mai 2019. En cas de reprise des travaux, du personnel pourra être embauché au-delà du 14 juin 2019 dans le cadre d’un contrat relatif à l’avenant N1 du marché», poursuit le document.

Un tour au niveau de la gare de Colobane a permis de constater en effet l’arrêt des machines et des travaux. Dans certains containers transformés en bureaux, des travailleurs empaquettent leurs dossiers personnels.  Notre source qui soutient que les travailleurs sont inquiets pour leur avenir, invoque des raisons financières pour expliquer la suspension des travaux. Selon elle, les caisses de l’Etat seraient mal en point et cela se répercute sur les travaux du TER, un train si cher au président de la République.

Contacté par Walf Quotidien, l’ingénieur en chef du projet refuse de se prononcer et nous renvoie à la direction générale du projet qui a ses quartiers à Bargny. Toutefois, une autre source autorisée, un cadre proche de la direction, affirme que les contrats des travailleurs sont arrivés à terme et c’est ce qui explique leur démobilisation.

S’agissant de la suspension des travaux, cette dernière source  l’explique par la fin des travaux. «Actuellement, la plupart des travaux sont terminés, les grands travaux sont finis, il reste que des petites choses», souligne ce cadre. Cette dernière explique également la suspension des travaux par le  retard accusé dans la signature des autres avenants. Et cela est dû à l’élection présidentielle du 24 février dernier, selon elle. «Mais d’ici deux à trois mois, il y aura la signature des autres avenants. Et, il ne fait aucun doute que dans cette seconde phase, on aura besoin de recruter et les travailleurs démobilisés seront prioritaires. Ils seront les premiers parce qu’ils maitrisent déjà le travail», rassure ce cadre.

Le TER est construit par un groupement d’entreprises : Eiffage, CSE et Yapi Merkezi. L’ancien ministre délégué en charge du Développement du Réseau ferroviaire estime son coût à 568 milliards de francs hors taxes. Faux, rétorque Ousmane Sonko, le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, qui l’estime à près de 1400 milliards de francs Cfa.

 

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