Macky cherche visiblement à combler son retard à Dakar, en perspective des législatives du 31 juillet prochain. En décidant d’embarquer Bamba Fall qui a remporté la Médina, la troisième commune en terme d’électorat, il veut combler le gap de 92 mille voix qui a séparé Barthélémy Dias, candidat de Yewwi askan wi, à son poulain Abdoulaye Diouf Sarr.
Toutefois, rien n’est gagné pour lui ; loin de là. Rien ne garantit que les médinois qui ont voté pour Bamba Fall suivront ses consignes de vote le jour des législatives. Macky doit se méfier de l’effet boomerang. Les militants qui transhument sont souvent battus, parce que les militants ne les suivent pas dans leur pérégrination.
Il croyait avoir pêché un gros poisson avec Moussa Sy aux Parcelles assainies. Mais les locales ont montré que le gars qui a été laminé ne pèse pas plus qu’une sardinelle.
Idem pour Thiès. Macky Sall qui a scellé une alliance avec Idrissas Seck espérait avoir une mainmise à Thiès, fief de de Idy. Là aussi, les résultats des locales ont montré que le fondateur de Rewmi n’est plus que l’ombre de lui-même. Leur coalition a été laminée par Yewwi askan wi qui a remporté les trois communes et la ville.
Lors de la présidentielle de 2000, le président sortant, Abdou Diouf avec ses 690 917 votes soit 41,30% , comptait sur Djibo Ka, arrivé en quatrième position avec 117 484 voix soit 7,08% pour être réélu au second tour. Mais à sa grande surprise, ceux qui avaient voté pour le leader de l’Urd n’avaient pas reporté leur vote sur lui. Ainsi, au deuxième tour, il se retrouva avec 687 969 voix soit 41,51% des suffrages. Cet épisode montre à suffisance que les Sénégalais refusent d’être du bétail électoral, contrairement à ce que pensent les hommes politiques.