UN LEADER CHARISMATIQUE ISSU DU PEUPLE : BRAIMA CAMARÁ, LE “BÁ DI POVU”

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Braima Camará, leader incontesté du MADEM-G15, était dans la grande tabanca de Gã-Basse, son fief familial et un de ses bastions politiques les plus solides. Il a été élu successivement comme député de la nation depuis le début de sa carrière politique. Cette fois, à l’invitation de la direction de l’école de section de Gã-Basse, dans le secteur de Ganadú, région de Bafatá, il a tenu une réunion avec la direction et les étudiants de cet établissement d’enseignement.

Dès le début, Braima Camará a clairement indiqué que sa présence à Gã-Basse n’avait pas un caractère politique mais plutôt social et éducatif. Il a souligné l’importance de l’éducation comme outil essentiel pour la formation et le développement humain, étant la clé pour faire face et surmonter les défis de l’avenir. En tant qu’enfant de la terre, il a rappelé avec émotion qu’il avait fréquenté cette même école pendant sa jeunesse et a profité de l’occasion pour conseiller aux élèves d’apprécier leurs études. Il a souligné que “la connaissance est un processus continu d’apprentissage” et les a encouragés à perfectionner leur maîtrise de la langue portugaise. ” La lecture constante est essentielle pour améliorer les connaissances et la maîtrise de la langue portugaise, qui, en plus d’être notre langue officielle, est un moyen essentiel pour accéder à la formation et profiter des ressources disponibles, y compris celles offertes par Google”, a-t-il dit.

Le député de la circonscription et leader du MADEM-G15 a défendu la nécessité pour le gouvernement d’offrir de meilleures conditions aux cadres nationaux, en évitant une centralisation excessive dans la capitale. À cet égard, il a souligné l’importance de la mise en œuvre de l’allocation d’isolement comme mesure fondamentale pour encourager la présence de professionnels qualifiés dans le pays. En outre, il s’est engagé à offrir cinq ordinateurs à l’école locale, ce qui facilite l’accès des étudiants aux sources de recherche et d’apprentissage.

Braima Camará a également souligné l’urgence de définir des priorités stratégiques pour l’éducation, en préconisant une réforme profonde du secteur. ” Les enseignants doivent être mieux sélectionnés, formés et suivis car ils jouent un rôle crucial dans la formation des générations futures. Ils doivent donc être respectés et protégés dans l’exercice de leur mission, car sans enseignants bien préparés, nous resterons dans les ténèbres”, a-t-il averti.

Le dirigeant du MADEM-G15 a également exprimé son désir de rester plus longtemps à l’intérieur du pays, auprès de son peuple. Il a rappelé sa trajectoire de vie, marquée par l’effort et la résilience, en disant qu’il est parti de Geba sans le savoir de son père et n’est arrivé à Bissau qu’en novembre 1980. C’est dans la capitale que vous avez terminé vos études secondaires et jeté les bases de votre carrière en entreprise.

En parlant de son expérience politique, Braima Camará a affirmé que sa vocation a toujours été de servir le peuple. ” J’ai commencé mon militantisme au PAIGC et plus tard au MADEM-G15, parce que ma mission est de travailler pour le peuple et non de m’en servir”, a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’il n’avait jamais accepté d’occuper des postes au gouvernement pour avoir défendu sans compromis la légitimité démocratique. ” Ce n’est que par le vote qu’on gagne ce droit, et, pour des principes éthiques et moraux, j’aurai toujours du mal à soutenir les politiciens qui ne pensent pas et n’agissent pas de cette façon”, a-t-il déclaré.

En s’adressant aux chefs religieux et aux “grands hommes” de Gan-Basse, Braima Camará leur a demandé de prier pour la paix, l’unité et la solidarité entre tous les Guinéens, indépendamment de leur race ou religion. Il conclut en affirmant qu’aucune foi pratiquée avec amour pour Dieu ne peut légitimer “des arrestations arbitraires, des passages à tabac ou des meurtres”. Il a donc soutenu que la Guinée-Bissau avait besoin d’un changement durable, dirigé par un gouvernement compétent et engagé dans le développement du pays.

En terminant son intervention, Braima Camará a déclaré qu’il avait la conscience tranquille et qu’il était prêt à contribuer à l’unité et à la cohésion nationale, à condition que la Constitution de la République et les lois de la Guinée-Bissau soient respectées.

 

 

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