Quatre millions d’élèves du primaire, moyen et secondaire ont repris les cours en présentiel sur l’ensemble du pays, après une pause de 8 mois causée par la crise sanitaire du covid-19. Mais cette rentrée constitue une véritable équation. En effet, dans certaines écoles, les élèves sont obligés de porter un masque et de se laver les mains avant d’y accéder. Ce qui n’est pas évident pour certaines écoles qui n’ont pas assez de fontaines pour permettre le lavage des mains. D’ailleurs, les syndicats d’enseignants dénoncent le manque d’eau dans certaines écoles dans les régions.La distanciation sociale est impossible à appliquer en raison de la surcharge des classes surtout dans le public.
Au plan pédagogique, la rentrée n’est pas effective pour tout le monde. Dans les écoles privées catholiques les cours ont effectivement démarré ce jeudi, même si c’est de 9 heures à 12 heures. Le démarrage effectif se fera à partir du lundi prochain. Dans certains privées laïques on est encore à la période des inscriptions.
Par contre dans le public, on est encore loin du slogan ‘Oubi tey Diang Tey. En effet, dans certaines écoles publiques, les élèves ne sont pas au rendez-vous. En outre, certaines écoles de la banlieue dakaroise, surtout à Keur Massar sont encore occupées par les eaux de pluies.
L’autre équation pour les parents concerne le paiement des trois mois d’avril, mai et juin où les écoles étaient fermées à cause de la crise sanitaire. Certains parents d’élèves refusent de payer ces mois, alors que les écoles exige le paiement avant toute inscription. Pire, certaines écoles refusent de donner aux parents les bulletins des enfants. Quant au gouvernement, il s’en lave les mains, en appelant les parties concernées à trouver une solution à l’amiable.