C’est le groupe Eiffage-Sénégal qui a été choisi dans le cadre de la mise en place d’une première phase pilote de déploiement de la VAE au Sénégal, «suite à son désir et à son engagement à mener une expérimentation de VAE collective». «On a choisi un certain nombre de candidats qui aspirent à des diplômes mais qui ne pouvaient pas aller à l’école pour les obtenir et qu’ils pouvaient les obtenir à travers la validation des acquis de l’expérience. Eiffage s’y retrouve facilement parce qu’on estime que si on a une certaine capacité professionnelles, des aptitudes, on doit les reconnaître par un diplôme. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi d’accompagner ces 18 salariés dans le cadre de ce processus. Eiffage a été la première entreprise à entrer dans le dispositif», affirme Samba Diouf, le directeur des ressources humaines d’Eiffage-Sénégal.
Après une série de rencontres avec les salariés en mai et juin dernier, une cérémonie officielle de signature de la convention entre le CNAM et Eiffage-Sénégal a eu lieu le 11 juin 2019 à Dakar en présence de Frédérique Vidal et Cheikh Oumar Anne, respectivement ministre français et sénégalais de l’enseignement supérieur, en marge de la tenue d’un comité de pilotage du Campus franco-sénégalais. Les 18 premiers candidats VAE et EIFFAGE suivent actuellement une phase active d’accompagnement et de positionnement par le CNAM et le Sénégal sur des diplômes de niveau Bac+2 à Bac+5. Une deuxième phase pilote sera lancée dans le secteur de l’agriculture autour des professionnels de la vallée du fleuve Sénégal, mais également dans le secteur de la gestion immobilière.
Il faut dire que le gouvernement et les entreprises comptent sur la validation des acquis de l’expérience (VAE), un dispositif d’obtention d’une certification professionnelle par la base de l’expérience pour permettre des gens sans diplômes d’obtenir un emploi. En effet, le principe de la VAE est que toute personne, quel que soit son âge, son niveau d’étude peut engager une démarche pour obtenir une certification professionnelle.
Ainsi, dix-huit hauts fonctionnaires, cadres du privé enseignants du supérieur ont reçu leur diplôme à la suite d’une formation pour la VAE, «Pour les opérateurs de formation, l’introduction de la VAE dans leur dispositif de formation, en particuliers la formation des adultes, la formation continue et la formation en alternance, leur permet d’une part de participer positivement à la politique nationale de mise en adéquation formation-emploi et d’autre part de contribuer au double alignement des formations aux besoins des ayants-droits et de l’économie», affirme le ministre Cheikh Oumar Anne, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Puis d’ajouter: «En mettant en place les voies et moyens de la démocratisation de l’accès aux diplômes sur la base de l’expérience professionnelle, nous aidons le Sénégal à faire de la VAE un véritable outil démocratique de promotion de l’égalité des chances».
